{ "@context": "http://iiif.io/api/presentation/2/context.json", "@id": "https://apicollections.parismusees.paris.fr/iiif/160004550/manifest", "@type": "sc:Manifest", "label": "L'Enl\u00e8vement de Proserpine", "metadata": [ { "label": "Autres titres", "value": [ "L'Enl\u00e8vement de Proserpine (Titre principal)" ] }, { "label": "Auteur", "value": [ "Rubens, Pierre Paul" ] }, { "label": "D\u00e9nomination", "value": "Tableau" }, { "label": "Type d'objet", "value": "Peinture" }, { "label": "Date de production", "value": "
Pour complaire \u00e0 V\u00e9nus, l\u2019Amour tire une fl\u00e8che dans le c\u0153ur de Pluton. Fou d\u2019amour pour la jeune Proserpine, le dieu des Enfers l\u2019arrache alors \u00e0 sa cueillette de fleurs et l\u2019entra\u00eene dans les T\u00e9n\u00e8bres qu\u2019il habite.L\u2019histoire de Pluton et de Proserpine est racont\u00e9e dans les \"M\u00e9tamorphoses\" d\u2019Ovide et reprise par Claudien, au V\u00e8me si\u00e8cle. C\u2019est du r\u00e9cit de ce dernier que s\u2019est tout particuli\u00e8rement inspir\u00e9 Rubens lorsqu\u2019il re\u00e7ut la commande d\u2019un grand tableau illustrant l\u2019Enl\u00e8vement de la jeune d\u00e9esse, en 1614-1615. Ce fut la premi\u00e8re occasion pour le peintre de traiter ce th\u00e8me. L\u2019esquisse, qui seule t\u00e9moigne de ce que fut le tableau achev\u00e9, d\u00e9truit lors d\u2019un incendie en 1861, traduit toute la fougue de Pluton et la violence de l\u2019enl\u00e8vement. Les chevaux lanc\u00e9s au galop, la jeune femme qui renverse son panier de fleurs dans sa chute et le corps renvers\u00e9 de Proserpine insistent, non sans vis\u00e9e moralisatrice, sur la fragilit\u00e9 des femmes.Le traitement de \"L\u2019Enl\u00e8vement de Proserpine\" proc\u00e8de de la touche nerveuse et rapide, caract\u00e9ristique de la peinture de Rubens \u00e0 son retour de Rome. Les lignes sont dynamiques et les corps en mouvement. Lorsque Philippe IV d\u2019Espagne lui commande \u00e0 nouveau ce sujet en 1636, Rubens r\u00e9utilise la composition de 1614-1615, mais la retourne et resserre le cadrage sur les figures (P. P. Rubens, \"Le Rapt de Proserpine\", Madrid, Mus\u00e9e du Prado), donnant ainsi l\u2019illusion que Pluton pourrait \u00eatre stopp\u00e9, alors que tout espoir est perdu dans l\u2019esquisse du Petit Palais.L\u2019esquisse peinte prenait une place importante dans le processus de cr\u00e9ation du ma\u00eetre. Elle permettait au commanditaire de valider ses projets de composition. Per\u00e7ues comme l\u2019expression brute de l\u2019inspiration artistique, ces \u00ab esquisses-mod\u00e8les \u00bb plurent tr\u00e8s t\u00f4t aux collectionneurs, ce qui a permis d\u2019en conserver quelques unes.
\n" ] }, { "label": "Commentaire historique", "value": [ "Vers 1614, Rubens re\u00e7ut la commande d\u2019un tableau repr\u00e9sentant l\u2019Enl\u00e8vement de la d\u00e9esse Proserpine. La peinture du Petit Palais en est l\u2019esquisse et l\u2019unique t\u00e9moignage de ce que fut l\u2019\u0153uvre achev\u00e9e, puisque celle-ci se trouvait dans la collection du duc de Malborough, au ch\u00e2teau de Blenheim qui prit feu en 1861.\"L\u2019Enl\u00e8vement de Proserpine\" est pass\u00e9 par plusieurs ventes publiques : la Vente Trouard, \u00e0 Paris, le 22 f\u00e9vrier 1779, cat. n\u00b094 (vendu 600 livres) ; la Vente Lebrun, \u00e0 Paris, le 11 avril 1791, cat. n\u00b072 (vendu 770 livres \u00e0 de Castelmore) ; la Vente de Castelmore, \u00e0 Paris, le 20 d\u00e9cembre 1791, cat. n\u00b045. Lors de cette derni\u00e8re vente, Alexandre-Joseph Payet acheta l\u2019esquisse pour le compte du pr\u00e9sident Haudry, pour la somme de 840 livres.En 1800, le tableau se trouvait toujours dans la collection Haudry et fut vendu, le 4 ao\u00fbt, \u00e0 Orl\u00e9ans, par le marchand Henry, au cardinal Joseph Fesch. Il \u00e9tait pr\u00e9sent\u00e9 dans la \u00ab Camera di Rubens \u00bb, au Palais Falconieri, \u00e0 Rome. Apr\u00e8s \u00e0 la mort du cardinal, ses collections furent inventori\u00e9es et vendues. \"L\u2019Enl\u00e8vement de Proserpine\" portait le num\u00e9ro inv. n\u00b03330 et fut mis en vente \u00e0 Rome les 17 et 18 mars 1845 (cat. n\u00b0200-161). A une date inconnue, l\u2019esquisse rejoignit la collection du professeur Schrakner, \u00e0 Strasbourg. Puis, celle des fr\u00e8res Dutuit, \u00e0 Rouen. En 1902, elle est entr\u00e9e dans les collections de la Ville de Paris, gr\u00e2ce au legs d\u2019Auguste Dutuit. / Cartel : Cette esquisse garde le souvenir d'un grand tableau disparu dans l'incendie du ch\u00e2teau de Blenheim en 1861. L'\u00e9pisode de l'enl\u00e8vement de Proserpine par Pluton, le dieu des Enfers, est relat\u00e9 par le po\u00e8te latin Claudien. Formellement, Rubens s'est inspir\u00e9 d'un sarcophage du II\u00e8me si\u00e8cle \u00e9tudi\u00e9 lors de son s\u00e9jour \u00e0 Rome.
\n" ] }, { "label": "Dimensions", "value": [ "Oeuvre - Hauteur 38 cm", "Oeuvre - Largeur 67 cm", "Cadre - Hauteur 36.4 cm", "Cadre - Largeur 85.3 cm", "Cadre - Epaisseur 5.9 cm" ] }, { "label": "Mat\u00e9riaux et techniques", "value": "Peinture \u00e0 l'huile" }, { "label": "Date d\u2019acquisition", "value": "